Avez-vous déjà pensé à rédiger votre testament ? L’idée vous a très probablement traversé l’esprit mais encore faut-il savoir comment, quand, et dans quelles conditions le faire. A tous ceux qui se posent la question, voici les règles de base à connaître avant de se lancer, pour un testament clair et efficace.
Oser commencer
Rédiger un testament n’a en-soi, rien de compliqué. Du papier et un stylo (et un bon coffre-fort) peuvent amplement suffire. Toutefois, comme vous vous en doutez sûrement, il est nécessaire de respecter plusieurs conditions sinon, votre testament pourrait bien être considéré comme… nul.
Si vous vous demandez quel moment est le plus propice pour écrire vos dernières volontés, sachez qu’il n’y en pas. Dès 16 ans et possédant la capacité juridique de disposer de vos biens, il vous est possible de le faire. Il ne faut pas forcément attendre ses derniers jours pour franchir le pas. Rédiger son testament le plus tôt possible reste la meilleure solution pour que votre succession se fasse selon votre bon vouloir.
Je peux mettre quoi dans mon testament ?
Il est important de préciser qu’un testament ne couvre pas uniquement l’aspect financier, c’est un bon moyen de déclarer le sort que vous souhaitez donner à votre corps lors de votre décès (don d’organes, crémation, etc…) ou encore de désigner un éventuel tuteur pour vos enfants.
Bien sûr, il s’agit surtout de désigner un ou plusieurs bénéficiaires de ses biens et de définir la répartition, le tout dans le cadre de certaines limites. Mais aussi de confier à une personne l’exécution de vos dernières volontés ou de nommer un ou plusieurs exécuteurs testamentaires.
Comment je le rédige ?
Une fois que vous avez une idée globale du contenu, il faut s’attaquer à la partie plus concrète. Inutile de sortir une caméra ou un dictaphone, ils n’auront aucune valeur juridique. Les paroles s’envolent, les écrits restent. Il vous faut donc le rédiger par écrit de votre main, celle du testateur, sans oublier de dater (jour, mois et année) et signer. Néanmoins le choix du papier et des termes employés restent libres.
Respectant cela, plusieurs choix s’offrent à vous puisqu’il existe 3 types de testaments : l’olographe, l’authentique et le mystique. Ce dernier ne sera pas développé ici, puisque très peu utilisé.
Le plus courant et le plus économique est le testament olographe qui nécessite de le rédiger soi-même. Mais le risque de ce type de testament est de laisser place à des interprétations lors de la rédaction. Il faut donc éviter les tournures au conditionnel et autres causes de quiproquos. Préférez, par exemple, « je lègue » à « je souhaite léguer ».
Le testament authentique, quant à lui, est généralement plus rassurant puisqu’il est rédigé avec l’aide d’un notaire sur les indications du testateur et en présence de deux témoins. Le contenu et la date sont en conséquence, beaucoup moins sujets à contestation qu’un testament olographe. Cependant, il faut compter environ 150 € pour ce type de testament qui comporte malgré tout un certain bémol : si le notaire ne peut divulguer son contenu, les témoins eux, ne sont pas régis par cette contrainte.
Protéger vos vœux
Pour ne pas avoir fait tout cela pour rien et protéger votre testament des personnes malveillantes une fois celui-ci rédigé, vous pouvez le ranger dans un coffre-fort chez vous ou à la banque, mais le mieux est de le faire enregistrer au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés (FCDDV). Lors de votre décès, le notaire en charge de la succession vérifie obligatoirement si un testament n’y a pas été déposé. Cela évite qu’il ne soit pas découvert à temps.
Dernier point à savoir, vous pouvez révoquer à tout moment votre testament en le détruisant, en rédigeant un acte de déclaration de changement de volonté devant un notaire ou en rédigeant un autre tout en révoquant l’ancien car : « En matière d’amour comme de testaments, le dernier est le seul valide et annule les précédents. » (Pitigrilli)
Pour en savoir plus : http://www.notaires.fr/fr/r%C3%A9diger-un-testament-%C3%A0-quoi-%C3%A7a-sert
