Selon l’étude Odoxa – « Le Parisien »- « Aujourd’hui en France », 3 Français sur 4 ne sauraient pas comment faire face, financièrement, à leur dépendance. Ils estiment, en majorité que l’Etat ne leur vient pas assez en aide. Un sondage inquiétant alors que l’INSEE révèle que le vieillissement de la population française va s’accentuer d’ici 2050 avec 1 personne sur 3 qui aura 60 ans ou plus. Aides à domicile, adaptation du logement ou encore frais de mobilité, aujourd’hui les Français tentent de s’occuper de leurs ainés tout en sachant qu’ils ne pourront pas s’occuper d’eux même.
Les Français démunis face à la dépendance
Encore aujourd’hui, les cultures africaines, par exemple, n’envisagent toujours pas de déménager leur ainés dans un établissement spécialisé pour personnes âgées. Tout naturellement, les générations cohabitent au sein du même foyer. Des valeurs transmises de génération en génération.
En France, dépendance rime plutôt avec assistance. Seuls 10% des Français actifs s’occupent de leurs proches âgés. On recense même 6% de retraités qui doivent, eux même, aider un de leurs parents dans leurs tâches quotidiennes : linge, course, toilette, restauration, prise de rendez-vous,… Cette présence au jour le jour des aidants auprès de leur ainés empiète évidemment sur leur vie de famille et sur leur temps de travail. Dans ce cas, beaucoup préfèreraient faire appel à une aide-soignante, adapter le logement ou s’équiper d’un fauteuil roulant. Malheureusement, pour la majorité des Français, ces services restent trop coûteux. Les familles préfèrent donc s’adapter, au risque de mettre leur vie personnelle entre parenthèses.
Pour plus de sécurité, 14% des Français moins aisés préfèrent déménager leur proche dans une maison de retraite. Les plus aisés sont 23% à opter également pour cette solution « tout compris » alors que les personnes âgées retardent au maximum leur entrée en maison de retraite.
Face à toutes ces problématiques, les Français actifs s’inquiètent pour leur propre retraite. Que ce soit suite à un accident ou du fait de la vieillesse, ils sont une majorité à avouer qu’ils ne pourront pas faire face financièrement à leur propre dépendance.
Quelles aides pour la perte d’autonomie et dépendance des personnes âgées ?
48% des actifs affirment que cette aide devrait venir de l’État. 43% des retraités s’interrogent sur les aides des caisses d’assurance maladie de la Sécurité sociale. Cotiser ou épargner pour la dépendance ? Les Français les plus aisés sont 78% à être disposés à épargner pour leur dépendance contre 58% pour les moins aisés. Pour 4 Français sur 10, une cotisation publique obligatoire serait envisageable. Rappelons qu’aujourd’hui l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) ne s’adresse qu’aux personnes âgées dépendantes, à faibles revenus.
Le gouvernement semble vouloir proposer des solutions avec l’adoption de la loi sur l’autonomie des personnes âgées. Cependant, celle-ci prévue mi-2015 a déjà été repoussée à mi-2016. En plus de proposer des aides financières, ce texte devrait être voué au maintien à domicile. Dans le but de retarder l’échéance de la maison de retraite, les Français préfèrent investir pour prolonger leur autonomie.
Ainsi, ce sont les gestionnaires de maisons de retraite qui mettent en place de nouveaux projets afin de proposer des logements déjà conçus et évolutifs pour faire face à la perte d’autonomie. Alternative à la maison de retraite, des appartements privés s’installent au cœur des villes de France pour préserver l’autonomie et le lien social des personnes âgées. Comme la Villa Sully, création GDP Vendôme, ces établissements ne propose pas seulement des chambres mais de vrais appartements pour continuer de recevoir sa famille et ses proches, en toute intimité. Afin d’envisager l’avenir, sa retraite et son éventuelle perte d’autonomie et dépendance plus sereinement.