Seniors : face à l’exode urbain, les métropoles françaises aux petits soins

exode rural

Adieu l’Ile-de-France, bonjour la Dordogne ! D’après une étude du courtier Empruntis, les plus de 50 ans fuient les grandes villes pour la tranquillité de régions réputées douces à vivre. L’exode urbain des seniors est donc bien réel et face à ce phénomène, les métropoles travaillent à rendre la ville davantage accueillante et adaptée à cette population.

Au Japon, en termes d’accueil, la capitale est allée au-delà des espérances… A tel point que le gouvernement songerait à inviter les seniors à quitter Tokyo pour s’installer dans des zones moins peuplées de l’archipel. La raison ? La capitale japonaise, particulièrement adaptée aux retraités notamment dans le domaine des soins, manque aujourd’hui d’infrastructures avec une pénurie de 130 000 lits, dans une ville où construire davantage de bâtiments est impossible faute de place. Rappelons aussi que l’espérance de vie des Japonais s’allonge : les plus de 75 ans devraient être 1,75 millions de plus d’ici 2025. La relocalisation des retraités tokyoïtes permettra à des zones à démographie faible de développer leur économie, en plus de pallier à la surpopulation que connaît la capitale japonaise.

 

Les seniors courtisés à Paris

En France, une telle problématique ne se pose pas, notamment parce que les plus de 50 ans quittent volontiers les zones urbaines. Les raisons évoquées sont bien connues : fuir la pollution et acquérir une meilleure qualité de vie, et ce, en dépit d’un accès aux soins plus aisé et d’une plus grande mobilité surtout grâce aux transports en commun dédiés. Justement, il semblerait que les grandes villes travaillent à proposer davantage de services dédiés aux seniors : aide à la personne prise en charge par la municipalité, activité sportive adaptée, accès prioritaire à des manifestations culturelles, navettes gratuites, etc. C’est le cas notamment à Paris avec son dispositif “Seniors” comprenant une offre de services réservés aux plus de 65 ans, allant du bien-être à l’accompagnement social, en passant par des ateliers pour acquérir des compétences ou en transmettre.

bien vivre son age à Paris

Adapter le mobilier urbain participe aussi à améliorer la qualité de vie des retraités. Pour identifier les besoins (nature, nombre), les municipalités s’appuient notamment sur des marches exploratoires, souvent à l’initiative des conseils de quartier. Marches basses, trottoirs plats, rampes d’accès, revêtement anti-dérapant, etc. Des efforts notables ont été faits et sont visibles aujourd’hui. Peut-être une solution à l’exode urbain en France ?

Le gouvernement s’est engagé à favoriser et même accélérer le maintien à domicile, avec une série de mesures concrètes et une enveloppe budgétaires de 645 millions.

étude gouvernement

Dans ce cadre, GDP Vendôme a créé un nouveau concept d’appartements de maintien à domicile, Villa Sully, des appartements intelligents 100% accessibles et tout confort. Grâce aux nouvelles technologies installées, les appartements privés s’adaptent aux différentes difficultés que peut rencontrer une personne avec l’âge.

villa sully

 

Le rêve américain version seniors

Aux Etats-Unis, il existe au moins un ville où nombre de retraités rêvent d’y élire domicile. Il s’agit de la fameuse “Sun City”, une zone urbaine où environ 40 000 habitants, dont la moyenne d’âge atteint 73 ans environ,vivent des jours heureux. Cette communauté de retraités actifs est la première du genre aux USA. Autre particularité, cette ville, créée dans les années 1960 par Del Webb, est entièrement auto-gérée par ses habitants.

An aerial view of Sun City,

En France, pas de Sun City, mais une alternative : le gouvernement fait le pari des résidences inter-générationnelles et rend ainsi les métropoles plus attractives en permettant à un senior de garder son appartement en logeant un étudiant. Ce dispositif permet le partage et la transmission tout en ouvrant des pistes aux étudiants qui trouvent difficilement un logement.

Et vous, ville ou campagne ?

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