Et si bien vieillir ne tenait qu’à une bonne nuit de sommeil et un livre de chevet ? C’est ce qu’affirment des chercheurs espagnols après avoir analysé les comportements face au sommeil d’un panel de personnes âgées de 65 ans et plus. Trop dormir, ou au contraire pas assez, nuirait aux capacités cérébrales. Capacités qui se trouveraient également diminuées si sommeil ne rimait pas avec lecture. En effet, ne pas lire ferait encourir un risque 3,7 fois plus élevé de développer des troubles cognitifs, notamment la maladie d’Alzheimer. Ce taux retombe à 2,5 pour les lecteurs occasionnels.
Dans les bras de Morphée, mais pas trop longtemps
La Belle au Bois Dormant ne dira pas le contraire, le sommeil rend beau. Mieux : une bonne nuit de sommeil permet de mieux vivre, de mieux vieillir. Mais attention, une bonne nuit de sommeil ne veut pas dire “trop” dormir. Tout comme l’insomnie, l’hypersomnie est considérée comme un trouble du sommeil. Parce qu’il est indispensable pour la régulation et la régénération de notre corps, une journée est dédiée au sommeil chaque année en France depuis 16 ans, et dans le monde. Cette initiative, lancée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) permet d’affiner chaque année un peu plus la cartographie des comportements des Français vis-à-vis du sommeil et de donner des conseils pour optimiser ces plages de repos. Ainsi, on apprend que la durée d’une sieste ne devra pas excéder 20 minutes, sous peine d’avoir des difficultés pour s’endormir le soir venu et que globalement, 75,7% des seniors se disent satisfaits de la qualité de leur sommeil. Manger gras ainsi que pratiquer une activité physique sont à proscrire avant de se coucher. Se relaxer et lire sont en revanche tout à fait recommandés. En plus de préparer le corps à entrer dans une phase de détente, la lecture participerait grandement à améliorer les capacités cérébrales, notamment la mémoire.
Lire plus pour développer ses capacités cérébrales
D’ici 2050, environ 100 millions de personnes feront l’expérience d’une perte importante de leur capacité cognitive. Ce chiffre, alarmant, est suivi d’une bonne nouvelle : la lecture régulière est un des facteurs qui permettraient de réduire cette prévision. Quand on sait que ce passe-temps n’est pas vraiment prisé par les seniors, on se rend compte que beaucoup reste à faire dans ce domaine. Ainsi des ateliers de lecture ont été ouverts dans certaines communes en France. Apprendre, mémoriser, découvrir… Lire s’apparente à une gymnastique de l’esprit dont les bienfaits sont multiples.