Le monde entier doit faire face au vieillissement de sa population. Ainsi, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un communiqué indiquant que le « bien vieillir » devra être au centre des préoccupations des gouvernements du monde entier.
2 milliards de personnes âgées de 60 ans et plus
En France, on estime que la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus devrait atteindre près de 32 % en 2050, d’après les chiffres de l’INSEE. Pour d’autres pays, le pourcentage sera plus élevé. Plus globalement, on s’attend, en 2050, à ce que le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans dans le monde s’élève à 2 milliards.
Comme l’explique l’OMS dans son communiqué, il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer ce phénomène. L’espérance de vie augmente partout mais particulièrement dans les pays développés où il est de plus en plus commun de vivre jusqu’à l’âge de 100 ans de nos jours. Le nombre de centenaires en France en 1990 était de 3 760, 25 ans plus tard, on en dénombre près de 22 912. En effet, aujourd’hui les maladies cardiovasculaires sont mieux soignées et sont moins mortelles.
Ainsi, la population mondiale vit plus longtemps mais est-elle forcément en bonne santé ? Non, d’après l’OMS qui souhaite que le bien vieillir devienne une préoccupation majeure pour tous les pays du monde.
Bien vieillir, un défi mondial
D’après le communiqué de l’OMS, les dernières estimations disent que l’on risque de passer de 44 millions de personnes atteintes de démence actuellement à 135 millions en 2050. Les personnes vont donc vivre plus longtemps mais pas forcément en bonne santé et c’est pour cela que le bien vieillir doit être un défi mondial. Les maladies mentales, comme la maladie d’Alzheimer par exemple, sont des pathologies longues et coûteuses qui ont des répercussions d’abord sur les patients mais aussi sur leurs proches ainsi que sur les systèmes de santé et l’économie du pays comme le souligne ce communiqué.
Ainsi, « des réformes profondes et fondamentales des systèmes de santé et d’aide sociale seront requises. Mais nous devons être attentifs à ce que ces réformes n’aggravent pas les inégalités qui sont à l’origine d’une grande partie de la mauvaise santé et des limitations fonctionnelles que nous observons chez les personnes âgées », comme l’indique dans le communiqué le Dr John Beard, directeur du Département Vieillesse et qualité de vie à l’OMS.
La société française a d’ailleurs commencé à intégrer le bien vieillir à sa liste de préoccupations en faisant adopter la loi d’adaptation au vieillissement qui prévoit la création d’une aide publique permettant l’accès aux nouvelles technologies comme la domotique pour faciliter le maintien à domicile.
Aucun pays ne semble pouvoir échapper au vieillissement de sa population. Ils doivent donc se préparer au mieux pour faire face aux nouveaux besoins qu’engendre ce phénomène. Bien sûr, le premier secteur touché est celui de la santé mais c’est tous les pans de la société qui doivent y faire face pour continuer à vivre plus vieux mais mieux.
