La problématique :
Selon l’OMS, on estime que 1 personne âgée sur 10 est confrontée chaque mois à la maltraitance. Seulement 1 cas de maltraitance sur 24 étant notifié parce que les personnes âgées craignent souvent de signaler les cas de mauvais traitements à la famille, aux amis, ou aux autorités.
Bien que les données rigoureuses soient limitées, une étude a fourni des estimations pour les types les plus courants de maltraitance dans les pays à revenu élevé ou intermédiaire:
- abus financiers: 1,0 à 9,2%
- violences psychologiques: 0,7 à 6,3%
- négligence: 0,2 à 5,5%.
- violences physiques: 0,2 à 4,9%
- violences sexuelles: 0,04 à 0,82%
Les données sur l’ampleur du problème dans les institutions telles que les hôpitaux, les maisons de retraite et les établissements de soins de longue durée sont rares. Cependant, une enquête menée auprès du personnel des maisons de retraite aux États-Unis d’Amérique laisse penser que les taux sont sans doute élevés:
- 36% des membres du personnel ont dit avoir été témoins au moins une fois de violences physiques infligées à un patient âgé au cours de l’année écoulée;
- 10% ont reconnu avoir commis eux-mêmes au moins une fois un acte de violence physique à l’égard d’un patient âgé ;
- 40% ont dit avoir harcelé psychologiquement des patients.
La maltraitance en institution recouvre le recours à la contrainte physique à l’égard des patients, le non-respect de leur dignité – par exemple en négligeant de changer leurs vêtements souillés – et de leur liberté de choix concernant la vie quotidienne, le manque intentionnel de soins (entraînant par exemple l’apparition d’escarres), l’abus ou le défaut de traitement médicamenteux, ainsi que la négligence et la violence morales.
La maltraitance des personnes âgées peut conduire à des traumatismes physiques – il peut s’agir d’égratignures bénignes, d’ecchymoses mais aussi de fractures des os et de traumatismes crâniens qui peuvent conduire à une incapacité permanente – et avoir des conséquences psychologiques graves, parfois durables, parmi lesquelles figurent la dépression et l’angoisse.
Pour ces seniors confirmés, les conséquences de la maltraitance même bégnine peuvent être particulièrement graves du fait que leurs os sont plus fragiles et que la convalescence durera plus longtemps. Ainsi, d’ici à 2055, le nombre des plus de 60 ans dans le monde devrait au moins doubler, passant de 900 millions en 2015 à quelque 2 milliards.
Même si les hommes âgés courent le même risque d’être victimes de violence que les femmes, dans certaines cultures où les femmes ont un statut social inférieur, les femmes âgées courent un risque plus élevé de négligence lorsqu’elles perdent leur mari : comme la confiscation des biens.
Au niveau social :
L’isolement social des personnes chargées des soins et des personnes âgées, et l’absence de soutien social qui en résulte, est un facteur de risque important de la maltraitance des personnes âgées par les personnes qui s’occupent d’elles. De nombreuses personnes âgées sont mises à l’écart à cause de la dégradation de leurs capacités physiques ou mentales, ou se retrouvent seules à la suite de la perte de leurs amis et des membres de leur famille.
Prévention :
Les données factuelles laissent penser que les services de protection des adultes et les visites à domicile effectuées par les services de police et les travailleurs sociaux pour des victimes de maltraitance peuvent en fait avoir des conséquences négatives et entraîner une augmentation de la maltraitance à l’égard de la personne âgée.
Une collaboration intersectorielle et interdisciplinaire peut contribuer à réduire le problème de la maltraitance concernant notamment:
le secteur de la protection sociale (en fournissant un soutien juridique, financier et une aide à l’hébergement);
le secteur de l’éducation (par l’éducation du public et l’organisation de campagnes de sensibilisation);
le secteur de la santé (par le dépistage et le traitement des victimes par les agents de soins de santé primaires).
À l’échelle mondiale, les connaissances relatives à la maltraitance des personnes âgées et à la manière de la prévenir sont insuffisantes, en particulier dans les pays en développement. L’ampleur et la nature du problème commencent seulement à être esquissées, de nombreux facteurs de risque sont encore contestés et les données disponibles sur les mesures efficaces pour prévenir la maltraitance des personnes âgées sont limitées.
(Villa Sully / Groupe GDP Vendôme)
3977, c’est le numéro de la Fédération contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés.
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