La famille moderne, souvent définition de « famille recomposée », oblige des adaptations pas toujours évidentes pour les enfants. Les repères sont fragiles mais pourtant ils existent. Situés tout en bas de l’arbre généalogique, les grands-parents sont les piliers de la famille. Plus qu’un rôle de confidents, Mamie et papy sont les intermédiaires les mieux placés pour expliquer, aux enfants, les choix des grandes personnes avec des mots plus simples. Ces deux générations profitent de chaque instant pour partager loisirs, histoires, peurs et joies, tissant un réel lien et repère affectif.
« Grands-parents et petits-enfants sont passés d’une relation hiérarchique à une relation de coopération et de communication profonde. », déclare Claudine Attias-Donfut, sociologue et directrice de recherche à la Caisse nationale d’assurance vieillesse.
Un échange de culture
Au-delà, des confidences, cette relation se révèle être une source d’apprentissage pour les seniors et les enfants. Ces deux générations accèdent, toutes deux, à une culture qui leur est étrangère mais qui les interpelle. Les grands-parents ont pour but de faire plaisir à leurs petits-enfants, de les divertir, de leur raconter des histoires mais ont également un rôle éducatif.
Papy aime évoquer les anecdotes de sa jeunesse et rassurer son petit-fils en avouant qu’il a eu, lui aussi, peur de l’orage. Mamie aime raconter comme papy l’avait courtisée à l’époque et combien il avait été difficile de l’attendre durant son service militaire.
En apprenant de l’un et de l’autre, ils s’ouvrent à une autre manière de penser et s’adaptent plus facilement et agréablement aux modes de vie d’aujourd’hui. Jeux vidéo, tablette, ordinateur, les seniors sont eux aussi initiés aux loisirs de leur descendants, devenant même des Silver-surfers. Que ce soit pour des jeux de réflexion, activités créatives ou quelques fois physiques, ils se révèlent être des partenaires idéaux. Mais aussi l’occasion de blagues mémorables, comme en témoigne cette pub pour Lego en vidéo.
Moins de risques de dépression chez les seniors
Révolu le temps ou toute la famille vivait sous le même toit. Certains grands-parents ne voient leurs petits-enfants que lors des fêtes de famille ou des vacances scolaires. Ainsi, avec l’éloignement géographique des familles, le contact grands-parents/petits-enfants est plus rare et c’est un des facteurs de dépression chez les seniors. Ce risque diminuerait lors des visites et en entretenant leurs liens plus fréquemment. Comme un moteur de santé mentale, les grands-parents trouvent en leurs petits-enfants une source de vie nouvelle ou retrouvée. Ne pas être en mesure de pouvoir les aider et leur apporter un savoir est frustrant et déprimant pour beaucoup de seniors. S’occuper d’eux leur permet ainsi de se sentir plus utile et d’avoir une vraie place dans leur vie et leur éducation. A méditer.
Vous pouvez également revoir le sujet « Grands-parents : quel lien ? », réalisé dans l’émission KTO.