La DMLA n’est pas une fatalité :
La dégénérescence maculaire liée à l’âge touche plus particulièrement les plus de 75 ans (30 %) et les plus de 90 ans (60 %). Quels sont les premiers signaux d’alerte, où en est la recherche sur cette maladie et, surtout, comment bien vivre avec cette maladie dégénérative de la rétine ?
Avant la perte de la vision centrale :
On associe beaucoup le début de la DMLA à la perte de de la vision centrale. Mais avant cela, il y a quelques signes avant-coureurs à ne pas négliger, comme une diminution de la sensibilité aux contrastes ou de l’acuité visuelle, une déformation des lignes droites vues, ou encore l’apparition d’une tache sombre centrale. Bien évidemment, dès l’apparition d’un de ces symptômes, il faut consulter un ophtalmologiste.
On n’en guérit pas encore :
A ce jour, il n’y a pas de traitement pour en guérir, mais de nouvelles avancées médicales pourraient bientôt changer la donne. En Grande-Bretagne, un homme âgé de 80 ans s’est fait implanter une puce agissant comme stimulant artificiel de la rétine endommagée. Un des principaux leaders français de l’optique vient de lancer de nouveaux verres, Eye Protect System, dont l’ambition est de corriger la vision tout en retardant le vieillissement de l’œil. On sait également que deux traitements en injections intraoculaires sont en phase de test pour bloquer l’accumulation de débris sur la rétine. Des chercheurs travaillent aussi sur des implants rétiniens ou des cellules souches, d’ailleurs un essai clinique devrait avoir lieu à la fin de l’année. Enfin, une autre voie est en cours d’exploration, celle de l’optogénétique. Il suffit d’appliquer dans la rétine des protéines sensibles et de les activer via des courants électriques. En attendant que l’une ou l’autre de ces solutions soit accessible aux patients, il faut apprendre à vivre la DMLA.
Quelques précautions pour limiter sa propagation dans l’œil et bien vivre avec :
Il est avéré que le tabagisme est un important facteur aggravant de la DMLA. Les ultraviolets auxquels on a été exposés dès l’enfance jouent un rôle non négligeable et des questions se posent de plus en plus sur la lumière bleue des diodes et des portables. Cette maladie ne touchant pas la vision périphérique, elle laisse donc une certaine autonomie. S’il est difficilement envisageable de conduire, la personne peut encore s’habiller, se promener, faire quelques courses elle-même si elle fait bien attention. En revanche, elle aura plus de mal à lire, à faire certaines activités manuelles ou à reconnaître certains visages.