De plus en plus de pharmacies font aujourd’hui appel aux objets connectés. Ces gadgets permettent notamment d’avoir un suivi régulier de sa santé, mais aussi d’analyser les résultats avec le pharmacien ou le médecin.
Les premières pharmacies connectées sont nées récemment en France à partir d’un partenariat entre le groupe PHR (Groupement de pharmaciens d’officine), qui représente 10% des pharmacies en France, et Lick, le premier réseau de magasins 2.O dédié aux objets connectés. L’objectif est de proposer davantage d’idées novatrices pour simplifier le parcours de santé d’un patient. Lucien Bennatan, président de PHR, explique cette union: « Nous avons décidé de bâtir une pharmacie d’avenir répondant aux attentes des patients, des bien-portants, des clients et des Pouvoirs Publics ». Le but étant également que la pharmacie devienne un lieu ou le consommateur prend plaisir à s’occuper de sa santé, à travers de nouveaux instruments qu’il est fier d’utiliser. Le client se sent aidé, et en confiance.
Selon une étude du groupe PHR pour analyser le regard des Français sur l’E-Pharmacie, 13% de la population possède déjà un objet connecté en lien avec sa santé. Ces outils 2.0 sont divers et variés, vous pouvez par exemple trouver des tensiomètres, balances, piluliers, thermomètres ou encore des trackers de sommeil.
A quoi ça sert ?
Pour 72% des Français, ces objets leur permettent d’être plus autonomes. Le consommateur devient donc l’acteur principal de sa santé. Mais la fonction essentielle de ces gadgets est avant tout de pouvoir se surveiller soi-même médicalement. Ce qui est particulièrement utile pour prendre sa tension, analyser son sommeil, surveiller les pathologies chroniques ou encore l’état des vaccinations.
Les pharmaciens ne sont pas pour … ni contre
Selon 50% des Français, le suivi médical doit s’effectuer chez le médecin. Mais grâce à ces objets connectés, le pharmacien peut lui aussi analyser les résultats. Que cela soit les traitements suivis, les données du sommeil et les informations de base tels que le poids et le groupe sanguin. Pour un pharmacien sur deux, ces gadgets sont bénéfiques pour la santé des patients. Ils encouragent même l’essor des points de vente afin que les magasins spécialisés et les grandes surfaces puissent eux aussi proposer ces gadgets.
Mais tous les pharmaciens ne sont pas pour ces objets nouvelle génération. Si seulement 2% refusent d’en vendre, plus de la moitié n’ont pas, ou peu confiance en ces outils. Ces professionnels de la santé s’interrogent sur la sécurité des données de santé et sur la fiabilité des résultats. Et pourtant plus de la moitié des officines en sont équipées, et 44% des pharmaciens utilisent leur Smartphone pour un usage professionnel. Autant dire que la technologie a déjà un pied dans nos pharmacies, mais les objets connectés doivent encore faire leurs preuves.